Fin de la 2G, 3G et des réseaux filaires : 50 000 ascenseurs concernés Suis-je concerné ?

Bâtiment bas carbone : maîtriser l'impact environnemental

Bâtiment bas carbone : comment maîtriser l’impact environnemental d’un bâtiment sur tout son cycle de vie ?

Avec l’entrée en vigueur en 2022 de la réglementation environnementale 2020 (RE2020), l’immobilier accélère sa transition écologique. C’est désormais sur l’ensemble du cycle de vie d’un bâtiment que l’impact carbone doit être pris en compte. Quelles solutions, dès lors, peuvent être mises en place pour construire « bas carbone » ? Réponses avec les intervenants présents à la table ronde organisée par KONE à l’occasion du SIMI 2022.

Publié 03.02.2023
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Plus qu’une transition conjoncturelle, c’est une réforme structurelle que conduit la filière de la construction pour réduire l’impact carbone de ses activités. L’objectif ? En premier lieu, se mettre en conformité avec la RE2020. Mais aussi, nous explique Matthieu Dazeas, Directeur Commercial Services chez KONE France, pour répondre à trois tendances majeures du marché : «l’urbanisation qui reste un moteur de croissance exceptionnel pour le secteur et appelle de meilleurs services, de nouvelles expériences et un lien plus étroit avec la nature ». Cette préoccupation écologique s’inscrit dans la deuxième tendance majeure, la durabilité , une notion qui inclut aussi la sobriété, l’économie circulaire et la neutralité carbone. Pour Matthieu Dazeas, « l’un des enjeux des constructeurs est d’arriver à créer de meilleurs environnements urbains. Le fait d’intégrer la durabilité leur fournit un avantage concurrentiel. ». La troisième tendance s’incarne dans les nouvelles technologies, qui s’appuient sur les données et l’intelligence artificielle. «Elles transforment les usages et permettent notamment d’optimiser les performances énergétiques. » Au total, ces trois grandes tendances participent à accélérer la transition vers un bâtiment bas carbone auquel la législation a donné un cadre et des objectifs.

Ce qui change avec la RE2020

La RE2020 induit d’abord de nouvelles règles de calcul. Les impacts estimés de tous les matériaux et équipements utilisés dans un bâtiment, y compris sur les chantiers, sont désormais additionnés. Ensuite, de nouveaux postes de consommation énergétique sont maintenant comptabilisés : ascenseurs, escalators et portes automatiques, éclairage et ventilation des parties communes et parkings. Enfin, pour aller plus loin dans l’amélioration de l’efficacité énergétique des bâtiments, un seuil maximal d’émissions de gaz à effet de serre a été fixé avec des consommations d’énergie de 4 kgCO2/m2/an pour les maisons individuelles et de 14 kgCO2/m2/an pour les logements collectifs.

Chez KONE, des objectifs de réduction d’émissions carbone fixés depuis 2018

Anticipant ces changements, KONE a pris dès 2018 des engagements de réduction de ses émissions carbone pour 2030 : « -50 % d’émissions carbone sur les scopes 1 et 2* afin d’atteindre la neutralité carbone, et - 40 % sur le scope 3* », explique Romain Gratiot, Directeur des Ventes Grands projets neufs de KONE France. «Cette antériorité nous permet aujourd'hui de disposer de données qui sont utiles pour nos partenaires et facilitent la construction durable ».

Co-construire aujourd’hui le bâti de demain

Assurer la continuité entre les différents acteurs de la construction pour développer une vraie vision de long terme est en effet l’un des grands enjeux de la construction durable : « La rotation du bâti étant assez faible en France, on construit aujourd’hui pour atteindre des objectifs fixés dans 30, 40 ou 50 ans », observe Matthieu Dazeas, qui voit dans le partenariat une solution : « Face à cette responsabilité, c’est dans une logique partenariale que nous devons bâtir le futur de nos enfants et des générations à venir ».

Même son de cloche pour Jérôme Bertrand, chef du service éco-conception de VINCI Construction : « La RE2020 est une évolution majeure qui amène les acteurs à réfléchir un peu différemment. Dire que l’on construit bas carbone ne suffit déjà plus. Nous devons co-construire les solutions, les mesurer, les valider et parfois même accepter d’échouer… C’est comme ça que l’on arrivera à avancer ensemble. »

Une prise de conscience sectorielle qui doit nécessairement déboucher sur la mise en place de solutions et de bonnes pratiques, beaucoup plus concrètes, dont certaines sont déjà mises en place au sein de la filière. Quelles sont-elles ?

Adopter l’indicateur PEP

S’il ne fait l'objet d'aucune obligation réglementaire, le Profil Environnemental Produit (PEP) n’en reste pas moins un outil essentiel d'aide au choix sur le type d'équipements à adopter pour s'inscrire dans une démarche éco-responsable. Sorte de carte d’identité environnementale des équipements électriques, électroniques et de génie climatique du bâtiment, le PEP est réalisé sur la base de l’analyse du cycle de vie de chacun des composants du produit concerné et s’intègre dans le calcul de la performance environnementale du bâtiment.

« D’après cet indicateur, KONE est l’ascensoriste qui, dans le monde, présente le meilleur PEP », nous apprend Julien Lanners, Directeur Commercial Modernisation de KONE France. « Nous sommes ainsi 58 % moins impactant que la norme gouvernementale fixée en la matière. Nos ascenseurs ont l’impact carbone le plus bas de l’industrie ».

Dans le bâtiment bas carbone, quel est l’impact des ascenseurs

Pour atteindre de tels résultats, encore a-t-il fallu améliorer sans cesse la performance énergétique des ascenseurs. « Dans les années 90, la consommation électrique d’un ascenseur représentait 8000 kWh. Elle oscille aujourd’hui entre 600 et 800 kWh. On a beaucoup travaillé sur l’efficience des moteurs, sur la régénération de l’énergie, sur l’électrification, sur des systèmes de mises en veille qui peuvent diviser par deux les consommations électriques de l’ascenseur », explique Romain Gratiot.

Le résultat ? Sur les 11 tonnes d’émission carbone produites par un ascenseur, 8 tonnes proviennent de la fabrication, soit à peu près 80 %. « Cela nous incite fortement à sélectionner des matériaux recyclés, à alimenter nos usines en électricité verte, à travailler sur le packaging pour que les composants arrivent sur le chantier avec un minimum de colis », commente Romain Gratiot.

La performance énergétique et la prédiction boostées par le numérique

Point positif, l’amélioration de la performance des bâtiments se voit aujourd’hui facilitée par le numérique. « Véritables colonnes vertébrales des bâtiments, les ascenseurs sont aujourd’hui nativement connectés, ce qui leur permet de faire le lien avec d’autres équipements techniques », note Julien Lanners. « On pourra ainsi, à partir de la détection par l’ascenseur des heures d’arrivée au bureau, ajuster en fonction la climatisation ou l’éclairage, avec à la clé de réels gains énergétiques ».

Pour Matthieu Dazeas, le numérique permet aussi de prolonger le cycle de vie des éléments grâce à la maintenance cognitive : « Les ascenseurs connectés ouvrent une nouvelle ère dans laquelle la donnée se met au service de l’humain et va permettre de prévoir les aléas. Moins traumatisés, les composants verront leur cycle de vie allongé et leur empreinte carbone diminuée ».

Le bâtiment bas carbone, c’est aussi adopter l’économie circulaire

Enfin, l’adoption des principes de l’économie circulaire est un facteur important de limitation des émissions carbone. « Depuis le 1er décembre 2022, KONE est le premier ascensoriste à proposer une option économie circulaire dans ses offres. Donner une seconde vie aux composants ascenseurs contribue à diminuer le bilan carbone ».

L’Opéra de Lyon, un exemple emblématique de bâtiment bas carbone

On l’aura observé, les nouveaux objectifs de la RE2020 appellent en premier lieu à une révision des pratiques et des modes de calcul des émissions de gaz à effet de serre. Mais au-delà de cette mise en conformité avec les impératifs de la réglementation, la filière poursuit ses efforts pour construire sur le cycle long des bâtiments « bas carbone ». Pour y parvenir, elle devra mettre en place de bonnes pratiques coordonnées entre les différents acteurs, adopter des indicateurs communs de mesure et de nouveaux paradigmes comme l’économie circulaire, s'appuyer sur le numérique, les données et l’intelligence artificielle.

* Les “scopes” (“périmètres”) correspondent aux émissions de gaz à effet de serre d’une organisation : le scope 1 comprend les émissions directes, issues de combustibles fossiles (pétrole, gaz, charbon…) ; le scope 2, les émissions indirectes provenant de la consommation d'électricité et des réseaux de chaleur / froid ; le scope 3 inclut les émissions indirectes hors scope 2, issues des produits et services achetés, transport et logistique, déchets, etc.

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