L’imprévu fait partie intégrante du métier d’ascensoriste. À l’échelle de milliers d’installations, il arrive toujours qu’un élément dysfonctionne - quand bien même chaque ascenseur KONE est contrôlé de façon planifiée, régulière et systématique. Comme tout chef d’équipe dans l’entreprise, Catalin ajuste ainsi en permanence son travail, en fonction des inspections programmées et des imprévus...
En début de journée : l’organisation des maintenances préventives
Arrivant vers huit heures du matin à l’agence KONE de Paris 15ème, ce responsable d’une équipe de 11 techniciens dont 2 réparateurs (codirigée avec un binôme) commence par vérifier ses messages et faire le point sur les plannings. Pour cela, comme tous ses collègues, il utilise l’outil KFM (KONE Field Mobility). « C’est le socle de notre travail et de notre organisation tout au long de la journée. Dès le matin, via les statuts déclarés dans KFM, je m’assure que les techniciens de mon équipe soient en route ou arrivés sur site, qu’ils disposent des outils, pièces et stocks nécessaires ».
Ce temps de synchronisation et de planification, qui prend d’une demi-heure à deux heures, permet d’établir les tournées des techniciens, en croisant plusieurs critères :
- En priorité, les réparations en cours, parfois en relais des équipes KONE du soir et de la nuit.
- Les incidents nouvellement signalés, dont il faut évaluer le caractère (mineur, important ou urgent).
- Les maintenances programmées, inscrites dans les contrats signés avec les clients. En l’occurrence, l’équipe codirigée par Catalin doit inspecter plusieurs centaines d’ascenseurs, dans des dizaines de bâtiments à Paris appartenant à un bailleur social.
Ces visites préventives se déclinent selon trois niveaux progressifs :
1/ « Le ‘module de base’ comprend le contrôle général de l’ascenseur, le contrôle des serrures, un essai d’alarme et l’analyse de tout bruit inhabituel », précise le chef d’équipe. Ce contrôle s’effectue toutes les six semaines, pour chaque ascenseur.
2/ Le second module s’étend au contrôle du câble de traction, à la vérification des attaches et des contre-poids, afin d’anticiper l’usure des câbles. Cela permet de vérifier si une maintenance est nécessaire, et le cas échéant, de garantir la disponibilité des pièces essentielles telles que les roulements ou les axes de poulies. Ce contrôle s’effectue deux fois par an et dure en moyenne 30 minutes.
3/ Enfin, le troisième module implique en plus l’inspection : de chaque porte palière de l’ascenseur, de la signalisation, de la traction, des éléments de sécurité comme les contacts hors course, et surtout du système de parachute - une sécurité qui s’enclenche en cas de dépassement de la vitesse maximale. Un contrôle qui dure environ 120 minutes. « Quel que soit le contrôle effectué, le technicien appose une étiquette avec son nom, la date et l’heure de l’inspection. Nous engageons en effet notre responsabilité et devons remplir un carnet d’entretien qui recense l’historique des interventions préventives et curatives », souligne Catalin.
Au fil de la journée : aider les techniciens en dépannage
Une fois le planning du jour établi et le véhicule utilitaire contrôlé (en termes de propreté, d’équipements de protection, d’outils et de stocks de pièces de rechange), le chef d’équipe se déplace dans Paris, selon les besoins de son équipe, aidé en cela par l’outil KFM qui recense et actualise les réparations en cours et leur localisation.
« Un chef d’équipe représente le référent de terrain, que ce soit pour les maintenances programmées comme les dépannages. Il agit en garant des aspects techniques, opérationnels et sécuritaires, et assure la circulation des informations entre le superviseur et les techniciens KONE d’une part, le client et des prestataires tiers d’autre part », détaille Catalin.
Selon les jours, les interventions sur site concernent un ou plusieurs dysfonctionnements, allant du simple changement d’un bouton défectueux à un problème électronique complexe, nécessitant l’analyse du schéma électrique et de la table de programmation.
La sécurité, à la base de tout
« Programmée ou non, toute intervention demande toujours de bien réfléchir et analyser la situation avant d’agir », souligne Catalin. Les ascensoristes interviennent en effet dans des milieux exigus au milieu de câbles et de fils électriques, d’équipements électroniques, à proximité de moteurs pesant de 300 à 600 kilos, d’outils de levages, de palans, d’éléments à « énergies cachées » (batteries, condensateurs, ressorts comprimés qui, dévissés sans précaution, peuvent blesser).
Tout technicien et chef d’équipe KONE est donc formé à des procédures de sécurité obligatoires et systématiques. De plus, chacun d’eux doit porter en permanence ses équipements de protection individuelle (EPI) : chaussures de sécurité ; pantalon et veste à manches longues ; casquette ou casque de chantier ; lunettes de protection ; paires de gants protégeant des piqures ou coupures, de l’électricité ; harnais pour s’attacher au toit de la cabine…
Dans les véhicules et sur les téléphones, une étiquette « Pour travailler en toute sécurité » rappelle en permanence les fondamentaux à toujours appliquer : instructions, outils, protection antichute, vérification quotidienne, EPI, travail organisé, risques en cas de non suivi des consignes. En outre, une fois par mois, une réunion de sécurité rassemble le superviseur, les chefs d’équipe et les techniciens, afin de détailler les types de risques et d’analyser des retours d’expérience. Ainsi, en combinant l’ensemble des savoirs et compétences nécessaires à ses tournées, Catalin et ses homologues chefs d’équipe assurent un usage en toute sécurité, pour des dizaines de milliers de personnes, au quotidien. Après avoir terminé leurs tournées d’inspection et leurs interventions en appui des techniciens, chacun d’eux note le bilan du jour dans l’application KFM, en indiquant notamment le nombre et la nature d’évènements traités, l’état des stocks, les commandes, afin que les équipes nocturnes de KONE prennent le relais dans les meilleures conditions.