Pour mieux comprendre les solutions anti-vandales proposées par KONE, François Villeneuve, Manager Codes & Standards et expert des questions normatives et réglementaires, a répondu à nos questions.
Qu’est-ce que la norme anti-vandalisme ?
François Villeneuve : La norme spécifique EN 81-71, aussi appelée norme anti-vandale, définit deux niveaux de résistance supplémentaire par rapport à la norme standard à laquelle sont soumis les ascenseurs (EN 81-20).
Elle permet aux propriétaires de bâtiments qui le souhaitent de renforcer leurs ascenseurs. Cela passe par un cahier des charges sur les signalisations cabine et palières, les composants des portes, la résistance mécanique à l’intérieur de la cabine, etc.
Les solutions anti-vandalisme pour les ascenseurs sont-elles obligatoires ?
François Villeneuve :L’application de la norme EN 81-71 est volontaire. Il est recommandé de l’appliquer sur les sites les plus susceptibles de subir du vandalisme, afin de protéger les ascenseurs, mais ces aménagements ne sont pas obligatoires. C’est un choix du propriétaire. En revanche, certains architectes et constructeurs l’intègrent dans le cahier des charges de construction du bâtiment et, dans ce cas, il devient contractuel d’en respecter les termes.
Quels sont les bâtiments les plus concernés par les solutions anti-vandalisme ?
François Villeneuve :La plupart du temps, les ascenseurs renforcés suivant la norme anti-vandale sont situés dans les bâtiments de logements sociaux, les parkings souterrains, et les centres commerciaux.
Comment évalue-t-on le niveau de protection nécessaire ?
François Villeneuve :Plusieurs facteurs sont à considérer, et KONE peut conseiller ses clients là-dessus. Le niveau de protection dépend par exemple du type de public qui fréquente le bâtiment, l’affluence, et également de la présence ou non d’un contrôle des entrées et sorties dans le bâtiment et de caméras de surveillance anti-vandalisme.
Dans la majorité des bâtiments que nous équipons, nos clients choisissent des solutions anti-vandales de catégorie 1. La catégorie 2 concerne plutôt les sites vraiment sensibles.
Quelles-sont les solutions anti-vandalisme proposées par KONE pour ses ascenseurs ?
François Villeneuve :L’anti-vandalisme s’installe dès la fabrication de l’ascenseur. Ce n’est pas une option que l’on peut ajouter facilement après l’installation d’un modèle classique. Il est donc important de prévoir la présence de cette norme dès la conception.
Selon le degré de protection souhaité, KONE va renforcer notamment les boutons en cabine et aux paliers, avec un produit comme la signalisation KSS 140. Dans cette gamme, chaque élément du panneau de commande est conçu dans un matériau résistant aux rayures et fixé à l’aide de vis anti-vandale, qui ne peuvent pas être dévissées avec un tournevis classique. On utilise également un inox texturé très résistant ainsi qu’un dispositif anti-déverrouillage des portes.
Les portes palières sont également extrêmement résistantes aux chocs (surtout en catégorie 2). Nous utilisons des matières plus épaisses et résistantes pour les sols et les plafonds des cabines.
« Les ascenseurs conformes à la norme EN 81-71 restent design et chaleureux, ce ne sont pas des bunkers blindés ! »
La demande en solutions anti-vandales a-t-elle augmenté ces dernières années ?
François Villeneuve :Elle augmente en effet, en particulier parce que la France est en train de rattraper son retard en construisant 20 % de logements sociaux dans les communes. Dans ces bâtiments-là, la norme anti-vandalisme est presque toujours demandée.
Pourquoi faire appel à KONE pour construire un ascenseur anti-vandalisme ?
François Villeneuve :KONE est un expert des ascenseurs et a à cœur de respecter toutes les normes en vigueur. Nous fournissons des solutions abouties pour protéger nos équipements des actes de vandalisme.
Notre gamme d’inox texturé est très développée, garantissant des ascenseurs esthétiques et résistants. De plus, si la conformité à l’entièreté de la norme n’est pas requise, nos offres anti-vandalisme sont à la carte : nos clients peuvent choisir d’appliquer tout ou partie de la norme. S’ils souhaitent simplement renforcer la signalisation ou les portes, sans consolider le sol et le plafond, c’est possible.