La réhabilitation, un levier de croissance pour le secteur du bâtiment
La question de la performance énergétique des bâtiments, qu’ils soient privés ou publics, est de plus en plus centrale pour le secteur de la construction. Le défi environnemental encourage le développement de l’économie circulaire dans le secteur du bâtiment, fortement émetteur de gaz à effet de serre, et responsable de près de 70%1 du total des déchets en France. En parallèle, les réglementations se multiplient pour améliorer l’état du parc immobilier français vieillissant, et donc, pas assez performant. Ces dernières années, plusieurs textes sont venus encadrer le secteur du bâtiment : la nouvelle réglementation énergétique de la RE2020, la loi Climat et Résilience avec la définition de l’objectif Zéro Artificialisation Nette, ou encore le décret éco-énergie tertiaire qui impose une réduction de la consommation d’énergie dans les bâtiments tertiaires. C’est dans ce contexte que le réemploi et la réhabilitation peuvent donc représenter des relais de croissance importants puisque de nombreux aspects - réglementaires, environnementaux et financiers - poussent désormais vers ces modes de consommation. Finalement, pourquoi l’immobilier ferait-il exception à la règle ? Pour les acteurs du bâtiment, cela passe par exemple par la notion de réversibilité à laquelle ils sont de plus en plus confrontés : “Dès le départ, lors de la conception du bâtiment, on doit penser au fait qu’il aura plusieurs vies, ou plusieurs destinations”, explique Aurélie Py, Directrice New Building Solutions, KONE France, Belgique et Luxembourg. Cette stratégie durable permet une vision à long terme des bâtiments afin de répondre à des besoins notamment de logements, sans augmenter l’étalement urbain. Ce principe s’applique également aux éléments que l’on trouve à l’intérieur des bâtiments. C’est ainsi que chez KONE les ascenseurs sont pensés différemment, dimensionnés avec les contraintes les plus exigeantes pour répondre à un maximum de normes. Cela permet par exemple de ne pas avoir à changer les gaines - structures - quand l’usage du bâtiment évolue.